Mamady Keïta est né le 1er aout 19501à Balandougou, un village situé dans le Wassolon (province de Siguiri) près du fleuve Fé, en république de Guinée. Fil d'un maître chasseur et maître des plantes et guérisseur (fida tigi en Malinké). Il a été initié au djembé dès l’âge de sept ans par Karinkadjan Kondé, djembéfola de son village.
En 1964, âgé de quatorze ans, il est sélectionné pour entrer au Ballet national Djoliba dont il deviendra plus tard l'un des solistes. Il entreprend de nombreuses tournées en Afrique, en Asie, en Europe et aux États-Unis. En 1986, il entre au ballet Kotéba de Souleymane Koly à Abidjan. Il y adopte le surnom de Kargus pour éviter toute confusion avec Mamady Secret, l'autre Mamady Keïta de la troupe. En 1987, il participe au film La Vie Platinée, de Claude Cadiou. En 1988, il s’établit à Bruxelles en Belgique. Il donne des cours de percussions, enseignant plus particulièrement les rythmes mandingues, au sein de l’école répercussions. Il y côtoie Zap Mama, alors professeure de chants et danses africaines. Cette même année, il crée également son nouveau groupe de musiques traditionnelles mandingues Sewa Kan, avec lequel il donne plusieurs concerts en Europe notamment en France, Pays-Bas, Italie et Allemagne. En 1989, il sort un album intitulé Wassolon. Le succès des cours de percussions permet à Mamady d'inviter son frère Mamady Secret du ballet Koteba à le rejoindre en Europe. Ce dernier deviendra N'Toman Keïta (N'Toman signifiant homonyme en Malinké). Mama Adama Camara, du ballet Djoliba, le rejoint aussi à Bruxelles afin d'assurer les cours de danse.
En 1993, il organise, à Matoto, le premier stage en Guinée de son école TamTam Mandingue. En 1994, il part en tournée au Japon avec son groupe Sewa Kan. En 1995, il sort son troisième album intitulé Mögöbalu, le premier enregistré à Conakry avec les maîtres Fadouba Oularé et Famoudou Konaté. Il part en tournée aux États-Unis et au Japon. En 1996, il consacre son album Hamana aux rythmes des Dundumba avec comme invité Famoudou Konaté. En 1997, il organise avec répercussions le premier stage de percussions et de danses africaines en Guinée, bénéficiant de la collaboration du Ministère de la Culture de Guinée et du Ballet National Djoliba. En 1991, il fonde sa propre école TamTam Mandingue avec son épouse Véronique Jacobs. Laurent Chevallier réalise le film Djembéfola qui lui est consacré. En 1992, il sort un nouvel album intitulé Nankama. En 1998, il sort son cinquième album, Afö, avec le groupe Sewa Kan. Il fête ses dix ans de présence en Belgique, lors du Festival Couleur Café, avec un concert auxquels participent Mory Kanté, Manu Dibango, Khadja Nin, Doudou N'diaye Rose, Famoudou Konaté, Soungalo Coulibaly.
En 2000, sort l'album, Balandugu Kan, enregistré dans son village, en 2001, Mamady Léé, où il met en avant l'art des griots. En 2002, dans l'album A Giaté, Mamady joue avec des musiciens de différentes ethnies. En 2004, il sort Sila Laka, qui reprend les titres de Wassolon, trois DVD pédagogiques: Les Rythmes du Mandeng, et l'album Djembe Master, une compilation de titres anciens. En 2006, la sortie en DVD du film Djembéfola avec en bonus Mögöbalu, Les Maîtres du Tambour, réalisés par Laurent Chevallier. En 2009, il sort l'album l'album Mandeng Djara et le DVD Les Rythmes du Mandeng Vol.4.
Il décèdera le 21 juin 2021 à Bruxelles à l'âge de 71 ans.