Raymond Devos, né le 9 novembre 1922 à Mouscron en Belgique et mort le 15 juin 2006 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines, est un humoriste franco-belge.
Sa notoriété puis sa célébrité sont dues à son talent de créateur et de débonnaire conteur d'histoires tissant entre eux de subtils jeux de mots, souvent amplifiés par l'expressivité marquée d'ingénuité d'un mime, autour de paradoxes cocasses, de truculentes perspectives de non-sens, le spectateur étant maintenu dans le registre de la dérision et de l'autodérision.
Fils de Louis Devos, industriel dans le domaine du textile à Tourcoing, ruiné, devenu expert-comptable à Paris, et d'Agnès Martin, mère au foyer originaire de la région de Vitré, Raymond Devos est natif de Mouscron en Belgique et de nationalité française. Le couple Devos a d’abord six garçons, dont un meurt en bas âge, puis une fille. Raymond voit le jour au château des Tourelles, un élégant château blanc, propriété paternelle.
La famille quitte la Belgique en 1924 pour des raisons fiscales, revend le château et s’installe de l’autre côté de la frontière, à Tourcoing, revenant souvent en Belgique depuis cette localité de France, située à cinq kilomètres de sa ville natale.
Raymond Devos hérite de sa mère sa sensibilité artistique: friande de jeux de mots, elle jouait du violon et de la mandoline. Il se met en tête de retrouver ce château natal dont lui a souvent parlé sa mère. Dans son souvenir, c’était un château immense et il commence par ce que Mouscron avait de plus imposant: le château des Comtes, dont la façade ne lui rappelle rien. Quelqu'un l'oriente vers le château des Tourelles où, au contraire, il se sent chez lui.
La salle principale du centre culturel Marius-Staquet de Mouscron porte son nom ainsi qu'une école primaire du quartier qui l'a vu naître, le Mont-à-Leux.
Tout jeune, Raymond Devos découvre son don pour raconter des histoires et captiver son auditoire. Élève à l’Institution libre du Sacré-Cœur à Tourcoing, il doit arrêter ses études à treize ans à cause des ennuis financiers familiaux, devant ainsi renoncer à assouvir sa soif de connaissances. Cela restera comme son plus grand regret et contribuera à une posture d’éternel étudiant, resté fasciné par le savoir.
C’est donc par lui-même qu’il parfait sa culture et sa maîtrise de la langue française et de la musique. Son univers familial le prédispose à jongler avec la musique. Son père joue de l’orgue et du piano, sa mère du violon et de la mandoline, son oncle de la clarinette. Il apprendra des instruments aussi divers que la clarinette, le piano, la harpe, la guitare, le concertina, la trompette, la scie musicale…
L'entreprise de son père ayant fait faillite, Raymond et sa famille sont contraints de déménager en banlieue parisienne, où ils vivent dans des conditions difficiles. Avec sa ferme volonté de devenir artiste, il est admiratif des spectacles de rue, comme ceux des forains, place de la Bastille: «Ils retiraient le cadenas qui enchaînait leur matériel à longueur d’année et ils sortaient le tapis, le poids, les instruments pour haranguer la foule: “Attention mesdames et messieurs, le spectacle va commencer.”» ...
Source: Article "Raymond Devos" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.