Jean-Christophe Averty, né le 6 août 1928 à Paris et mort le 4 mars 2017 à Beaumont-sur-Oise, est un animateur et réalisateur de radio et de télévision français.
Dès les années 1960, il révolutionne le petit écran français en mettant en image les plus grands chanteurs de variétés, des plus anciens aux jeunes vedettes de la génération yéyé, comme Claude François, Johnny Hallyday, Françoise Hardy, Eddy Mitchell, Gilbert Bécaud, Sylvie Vartan, Juliette Gréco, Serge Gainsbourg, Dalida ou Yves Montand.
Nombre de ses productions pour la télévision en font un précurseur de l'art vidéo en France. De telles recherches seront reprises, dans les décennies suivantes, par les groupes de recherche de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Il fut l'un des derniers réalisateurs salariés de la Société française de production (SFP) et, pendant longtemps, le seul réalisateur de l'ORTF à voir ses émissions vendues à l'étranger.
Grand connaisseur de jazz, Averty a filmé pendant des années le festival Jazz à Juan où sont passés tous les plus grands musiciens du genre.
Il fut également l'une des voix de France Inter et France Culture, notamment avec l'émission radiophonique Les Cinglés du music-hall.
Jean-Christophe Averty naît à Paris dans le 5e arrondissement, boulevard Saint-Marcel. Il est le fils de Charles Averty, quincaillier, et de Rosalie Douillard, institutrice.
Après des études à l'École alsacienne, au lycée Montaigne et au lycée Louis-le-Grand, Jean-Christophe Averty est reçu à l'École nationale de la France d'outre-mer mais il y renonce pour faire des études de droit, de lettres, d'anglais, de philologie. Il intègre l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC, de la promotion 1948-1950) dont il ressort diplômé. Il travaille comme banc-titreur aux studios Walt Disney à Burbank dans les années 1950 avant de débuter à la télévision française (alors la Radiodiffusion télévision française, la RTF) où il entre le 16 novembre 1952 comme assistant de René Lucot.
Jean-Christophe Averty devient réalisateur en 1956; il produira près d'un millier d'émissions pour la télévision et près du double pour la radio, sur le jazz, le sport, le cirque, la mode, les variétés et surtout sur le théâtre — les dramatiques —, la littérature, émissions qu'il adaptera et mettra en page lui-même, avec l'aide de son équipe.
Il fonde sa réputation sur son caractère trempé, son goût de la provocation et son sens de l'innovation télévisuelle. Sa série Les Raisins verts (1963) fait grand scandale, notamment en raison de la séquence récurrente dans laquelle un bébé de celluloïd est passé au hachoir à viande. Récompensé aux États-Unis par un Emmy Award pour cette émission, il n'aura de cesse de tenter de révolutionner le PAF, y compris par ses légendaires «coups de gueule».
Toujours au bon moment au bon endroit, il fréquente le milieu existentialiste du quartier Saint-Germain-des-Prés et travaille dans des productions (théâtrales) impliquant Cocteau ou Picasso.
En 1963, il crée l’émission de variétés Les Raisins verts, qui marque les années 1960 et remporte, en 1964, le titre de meilleure émission de variétés élue par la presse, la Rose d'Or. ...
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