Jacques Laurent-Cély, notamment dit Cecil Saint-Laurent ou Jacques Laurent, est un journaliste, romancier, et essayiste français, né le 5 janvier 1919 à Paris 9e et mort le 29 décembre 2000 à Paris 6e.
Il a publié sous une dizaine de pseudonymes dont le plus connu est Cecil Saint-Laurent, signataire de Caroline Chérie qui a fait sa fortune.
Militant royaliste dans sa jeunesse, il abandonne ensuite l'engagement partisan mais est longtemps marqué à droite. Lauréat 1971 du prix Goncourt pour Les Bêtises, son nom reste associé au mouvement littéraire des Hussards. Il est élu à l'Académie française en 1986
Petit-fils du président du conseil général de la Seine, fils d'un avocat inscrit au barreau de Paris combattant de la Grande guerre et militant de Solidarité française de François Coty, Jacques Laurent-Cély était par sa mère neveu d'Eugène Deloncle, fondateur de la Cagoule.
Ayant suivi des études au lycée Condorcet, il entreprend une licence de philosophie à la Sorbonne, et s'engage rapidement à l'Action française de Charles Maurras, en écrivant au journal L'Étudiant français. Il présentera plus tard son engagement ainsi: «C'est parce que je rencontrais l'Action française que j'échappais au fascisme».
En 1936, il contribue à la revue mensuelle Combat fondée par Jean de Fabrègues et Thierry Maulnier.
En 1939, il doit interrompre ses études, à cause de la mobilisation. Il rejoindra Vichy sous l'Occupation, comme rédacteur à la censure puis chef de bureau au Secrétariat général à l'Information du régime de Vichy sous l'autorité de Paul Marion, où il fit la connaissance d'Angelo Tasca mais aussi de François Mitterrand, et contribua à Idées, «revue de la Révolution nationale» fondée en 1941.
Dans cette revue, il publie sous le nom de Jacques Bostan, où il défend par exemple le rapprochement de la littérature et de l’engagement politique nationaliste: «la seule vocation qui doit nous animer est la recherche obstinée d’une union valable entre la préservation de notre esprit et la préservation de notre sol». Sous ce même pseudonyme, il publie tout à la fin de l’occupation un premier livre, Compromis avec la colère. Ce recueil de sept articles est dédié «à un mort», c’est une défense et illustration de la révolution nationale à Vichy, et de sa conception du «redressement de la France».
En août 1944, il est chargé d'établir un contact entre le maréchal Pétain et une unité auvergnate des Forces françaises de l'intérieur que dirige Henry Ingrand, Pétain envisageant alors un accord avec la Résistance pour rejoindre le maquis. Ce projet n'aura pas de suite, à cause du départ du maréchal à Sigmaringen, tandis que Jacques Laurent-Cély rejoindra à la fin du mois un bataillon des FFI devant opérer une jonction avec l'armée du général de Lattre de Tassigny. Remonté à Paris sous l'épuration, il est brièvement incarcéré mais finalement relâché. ...
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